Le quartier Bas Bourg

Présentation du Bas Bourg

La Maison Cailleau est située dans ce que l’on appelle le quartier Bas Bourg de Chemillé. En découvrant la vie des habitants de la maison, j’ai aussi fait connaissance avec la vie de cette partie de la ville. Henriette Cailleau travaillait à l’usine Gourdon située à quelques pas de la maison. Yvette Cailleau et Lucien Lizée se produisaient à l’amicale laïque et ces mêmes personnes ont toutes participé à la fête des montagnards...

La fête des montagnards

Cette fête de l’année 1938 a été particulièrement emblématique du caractère du Bas Bourg de cette époque. La fête des montagnards met à jour une rivalité aujourd’hui disparue entre les “habitants de Chemillé Notre-Dame“ et de ceux de “Chemillé Saint-Pierre“. Ce qui ressemble de près à une querelle de clocher “don camillesque“ est aussi le reflet des aspirations opposées de deux populations sociologiquement différentes. Le Bas Bourg était majoritairement composé d’artisans, de paysans, d’ouvriers et d’ouvrières alors que le quartier Notre Dame regroupait beaucoup de commerçants appartenant à ce que l’on appelle la bourgeoisie. Mme Rotureau et son fils Jean-Pierre ainsi qu’une rencontre avec Melle Sireaudeau nous évoquent avec précisions et humour les faits de l’époque.
 

Mme Rotureau et son fils Jean-Pierre

Mme Rotureau Marie-Madeleine est née à Chemillé en 1917. Elle a exercé de nombreux métiers : femme de chambre à la maison Casanova, employée à l’entreprise Beaugars (fabrique de couvre-pieds), Boiteau (couvre-pieds), Pache (confection de pantalon), entreprise Miner … Mme Rotureau a été l’une des participantes de la fête des montagnards.  Elle est à la retraite depuis 1980 et vit à Chemillé.

M. Jean-Pierre Rotureau est né à Chemillé en 1947 (au lieu dit Huchepie). Dans les années 60, connu à Chemillé sous le nom de “la puce“, Jean-Pierre a été électromécanicien puis formateur technique pour les pressoirs Valin. Plus récemment il a été éducateur formateur à la Gautrèche. Il est à la retraite depuis 1997 et vit à Chemillé.

La maison familiale de Mme Marie-Madeleine Rotureau (aujourd’hui celle de son fils) se trouvait en face de la maison Cailleau. Voisins très proches de la maison, ils sont également avant tout des habitants du Bas Bourg. Marie-Madeleine et Jean-Pierre  nous évoquent avec truculence les faits pittoresques de l’époque.


Interview réalisée le 10 novembre 2006 à Chemillé.

Melle Siraudeau

Melle Sireaudau habite le val d’Hyrôme depuis de très nombreuses années (paroisse de Chemillé, quartier Saint-pierre). Elle est la petite fille de Joseph Sireaudau qui a été conseillé du canton de Chemillé. Melle Sireaudau est passionnée de l’histoire de la région et de sa commune.

Interview réalisée le 23 mai 2007 à Chemillé.

L'amicale laïque

Yvette Cailleau remporte le prix de reine de l’année 1949 à un concours organisé par l’amicale laïque. Elle y était l’une des comédiennes de la troupe de théâtre. Mme Jacqueline Benoît participait aux activités de l’amicale, mais  elle était aussi l’une des meilleurs amis d’Yvette. Grâce à sa rencontre, nous avons l’occasion de nous rappeler d’un conflit très vif des années 50. Ainsi à Chemillé comme dans de nombreuses villes françaises s’opposaient les partisans des écoles publiques et des écoles privées.
 

Mme Jacqueline Benoit

Mme Jacqueline Benoit est née en 1925 à Chemillé et précise t-elle avec humour, sur le champ de foire un jour de marché. En retraite depuis 1995 Jacqueline a été agent de confection aux établissements Miner, puis agent de service à l’éducation nationale (où elle reçoit les palmes académiques en 1992). Mme Jacqueline Benoit rencontrera Yvette Cailleau dès l’école publique. De là naitra une amitié qui les accompagnera toute leur vie. Elles travailleront ensemble aux établissements Miner et se retrouveront souvent à l’amicale laique où Yvette Cailleau exerçait ses talents de comédienne alors que Jacqueline officiait en présentatrice de spectacle.

Mme Jacqueline Benoit est également la sœur de Gabriel Veillet (né à Chemillé en 1921) résistant déporté à Buchenwald et mort à Dora (Allemagne) en mai 1945.
 

L'usine Gourdon

En découvrant la vie des habitants de la maison Cailleau, j’ai  aussi fait connaissance avec la vie du quartier Bas bourg. Henriette Cailleau travaillait à l’usine Gourdon située à quelques pas de son domicile et il m'a paru intéressant d'évoquer l'histoire de cette usine.

La famille Gourdon
 
Texte en cours de rédaction