Présentation de l'étage
Tous les éléments qui excitent notre imagination lorsque l'on évoque le mot grenier sont réunis à ce dernier étage. De prime abord on hésite à y aller. Le sol paraît très fragile, on aperçoit l'étage inférieur par de nombreux trous, une élasticité inquiétante du plancher semble nous prévenir de ne pas nous y aventurer. Ce danger supposé ainsi que la pénombre qui y règne ont sans doute épargné le grenier de l'intérêt des maraudeurs. C'est l'endroit de la maison où se trouve encore le plus d'objets divers, disséminés en amoncellements de silhouettes informes et poussiéreuses.
Il y aurait sans doute des relations à établir entre ces formes fantomatiques aperçus dans la pénombre et certaines zones de notre inconscient. Notre imagination peut facilement être abusée par l'atmosphère du lieu. Cependant j'ai cru observer un phénomène intéressant en compagnie de M. Minson : sa mémoire semblait avoir le pouvoir de faire apparaître des objets dans le grenier :
un paravent,
une chaise,
une loupe, les objets-clefs d'un récit traversaient soudainement le temps et apparaissaient concrètement devant nous (pièce 1) .
Cette visite évoquera aussi la culture des plantes médicinales qui est encore aujourd'hui une activité économique importante à Chemillé. Nous y découvrirons notamment l
a méthode traditionnelle de séchage des feuilles de camomille (pièce 3) .
Ce dernier étage n'a probablement pas toujours été un grenier comme en témoigne une photographie de la fin du XIXe siècle
(page période 1812-1898). Sur cette image de l'époque ou la maison était une auberge, le toit comporte des chiens-assis. Ainsi une partie du grenier devait comprendre des chambres, mais toutes traces de celles-ci ont disparu.